Cayeux-sur-Mer, vue depuis l’amer sud, décembre 2012. Photo Bernard Godard.
Faut-il ouvrir une brèche dans la digue qui protège les bas-champs et y laisser entrer la mer pour mieux protéger la ville de Cayeux ? Quelle type de brèche ? Pour quels coûts et quels effets ? Telle est la vaste réflexion engagée par le Conseil Général et le Syndicat mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard. .
A Cayeux, sur le front de mer, la digue de galets qui protège la ville. Automne 2012. Photo Sabine Godard
Hier, vendredi 8 mars 2013, le Comité de Pilotage* de cette étude de faisabilité s’est réuni en mairie de Cayeux. Lors des réunions de concertation précédentes, un état des lieux, puis une analyse des différents scénarii avaient déjà été faits.
Hier, les membres du comité ont choisi un des scénario. Si la dépoldérisation se fait, c’est le scénario dit « 3″ qui sera appliqué. C’est à dire, l’ouverture d’une brèche de 440 mètres dans la digue. Le cabinet d’étude Artélia a présenté les détails de ce scénario qui permettrait « l’installation d’une zone tampon de plusieurs centaines de mètres voire plusieurs kilomètres. Il permettrait ainsi une atténuation très importante des vagues entrant dans la brèche. »
Scénario 3 choisi par Comité de pilotage du 8 mars. Source Artélia-Atelier de l’Ile.
La ferme de l’Enviette et les habitations de Basse-Enviette, 81 huttes de chasses et 510 hectares de terres agricoles seraient concernées par cette avancée de la mer. Les compensations financières sont évaluées par Artélia a 15 millions d’euros.
Hâble d’Ault, automne 2012. Photo Sabine Godard
Les effets de l’ouverture de cette brèche sur les courants, sur le transit de galets ont été étudiés. Un entretien régulier de l’ouvrage sera nécessaire, pour un coût évalué à 300 000 euros par an. En arrière, les digues et renclôtures situées aujourd’hui en seconde ligne seraient renforcées.
Aucun des scénarii envisagés ne remet en cause la construction des 24 épis de béton destinés à renforcer la protection de la ville de Cayeux et dont la mise en oeuvre est prévue en juin prochain.
Si ce projet de dépoldérisation voit le jour, il ne sera pas engagé à court terme, au regard des contraintes administratives et financières importantes.
Une nouvelle réunion de concertation aura lieu en mai prochain, avant une dernière réunion publique en juin.
*Le comité de pilotage réunit élus, financeurs, Association syndicale des Bas-Champs (ASA), Fédération départementale des chasseurs…
